22 juin : journée mondiale du don d'organes

Chaque année, le don d'organes sauve des milliers de vies en France. Pourtant, des obstacles subsistent, empêchant de nombreux patients en attente de greffe de bénéficier de cet acte de solidarité. Retour sur les chiffres clés, le fonctionnement du don d'organes et les idées reçues qui persistent.

Afin de témoigner de son engagement pour le don d’organes et de tissus, la Ville de Chambéry a signé la charte « Ville ambassadrice du don d’organes » en partenariat avec l’association France ADOT 73 le 15 novembre 2023.

Une demande pressante et des vies en jeu

Au 1er janvier 2024, pas moins de 21 866 patients étaient inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe, tous organes confondus. Malgré les 5 634 greffes réalisées en 2023, ce nombre reste insuffisant face à la demande croissante. Chaque jour, 2 à 3 personnes décèdent faute d'organes disponibles, un chiffre dramatique qui pourrait être réduit grâce à une meilleure sensibilisation et communication autour du don d'organes.

Une adhésion théorique, mais des refus encore trop nombreux

Si 80 % des Français se disent favorables au don de leurs organes après leur mort, le taux de refus reste élevé, atteignant 36,1 % en 2023. Ce refus s'explique en grande partie par le manque de communication des défunts avec leurs proches sur leur position concernant le don. Moins d'un Français sur deux en a parlé à ses proches, bien que 93 % considèrent important que leur entourage connaisse leur volonté sur ce sujet.

Comprendre le fonctionnement du don d'organes

En France, nous sommes tous présumés donneurs, sauf si nous avons explicitement exprimé notre opposition. Lorsqu'une personne décède à l'hôpital dans des conditions permettant un don, les médecins consultent systématiquement les proches pour s'assurer que le défunt n'était pas opposé au don de son vivant. Il est donc crucial de communiquer clairement son choix à ses proches, afin de faciliter leur décision en un moment de deuil.

Chaque jour, une quinzaine de vies sont sauvées grâce à la coordination des équipes de transplantation. L’Agence de la biomédecine, en charge des greffes en France, promeut l'échange sur le don d'organes et organise chaque 22 juin une journée nationale dédiée à cette cause.

Les idées reçues qui freinent le don

Malgré les campagnes de sensibilisation, certaines idées reçues persistent :

• Limite d’âge pour les donneurs : 42 % des Français pensent qu'il existe une limite d'âge pour donner des organes, alors que les contre-indications sont uniquement d'ordre médical.
• Équité dans la répartition des greffons : Seuls 60 % des Français estiment que le don d'organes est réparti équitablement, bien que l'Agence de la biomédecine garantisse cette équité selon des critères médicaux stricts.
• Compatibilité avec les rites funéraires religieux : Un Français sur deux croit que le prélèvement d'organes est incompatible avec les rites funéraires religieux. En réalité, le don d'organes est autorisé et encouragé par les trois principales religions monothéistes pratiquées en France, et n'empêche pas les funérailles traditionnelles.

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Agir pour sauver des vies

Chaque individu, quel que soit son âge, son état de santé ou sa religion, peut être un donneur potentiel. Il est impératif d’en parler et de clarifier sa position auprès de ses proches. Le 22 juin, et tout au long de l'année, rappelons à notre entourage notre volonté d’être donneurs. Un seul donneur peut sauver jusqu’à sept vies, une raison suffisante pour briser le silence et faire de cet acte de générosité une réalité accessible à tous.

La coordination des prélèvements d'organes du Centre Hospitalier Métropole Savoie

La coordination hospitalière des prélèvements d'organes a pour missions de recenser les donneurs potentiels d'organes et de tissus, d'accueillir et accompagner les familles, d'organiser, de sécuriser et de tracer le prélèvement, de sensibiliser et informer le public. Elle forme et informe le personnel hospitalier, sur l'ensemble du territoire de santé Savoie - Belley.