Loin de l'image d'Epinal, entre poussière et vieux papiers inutiles, les Archives de Chambéry, ce sont sept agents, tous des passionnés, et des professionnels de l'histoire et du patrimoine. Le pilotage technique et scientifique est mené par deux archivistes professionnels, encadrant une équipe qui compte un chargé de collecte, des chargés de classement et de communication, un chargé de valorisation et de numérisation et un magasinier.
Et tout ce monde s'acharne pour conserver, classer et faire vivre la mémoire de la ville, comme on le fait à Chambéry depuis - non, déjà ? - le XIIIe siècle. Si, si. Mais avec une vision bien ancrée dans le XXIe siècle.
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1232 : il s'agit de la date de rédaction d'une charte de franchise, premier document d’archive détenu par la ville.
1380 : les archives de la ville sont conservées dans les combles de l’hôpital neuf de Saint François.
1807 : première mention d’un « inventaire raisonné » des archives de la ville dans le "Dictionnaire historique, littéraire et statistique des departemens du Mont Blanc et du Léman", de J. L. Grillet.
1864 : dans la nuit du 12 au 13 février, le théâtre connait un terrible incendie. Le feu se déclare dans la salle de concert, qui abritait provisoirement les bureaux de la mairie durant la construction du nouvel hôtel de ville. Les archives courantes, entre la période post-révolutionnaire et 1864, sont en grande partie détruites.
1869 : l’inventaire de Charles Guillermin est terminé : il s'agit du premier inventaire contemporain des archives anciennes, depuis le XIIIe siècle.
1896 : les archives antérieures au Ier empire sont transférées de l’hôtel de ville à la bibliothèque, installée depuis 1889 dans le musée-bibliothèque, actuel musée des beaux-arts.
1939 - 1940 : pour les protéger d' un éventuel bombardement, des œuvres d’art, des caisses de livres et les archives anciennes quittent Chambéry pour le château d’Alleret (Haute-Loire). Le retour à Chambéry a lieu en septembre 1941.
1987 : dans le contexte de décentralisation des collectivités territoriales, et face à une augmentation très forte du volume d'archives produites par les services municipaux, est créé un service municipal d'archives. Jusqu'ici, cette charge était dévolue à un ou deux agents en plus de leur travail habituel.
1999 : les Archives municipales sont enrichies des archives personnelles du général comte de Boigne. Ce fonds est aujourd'hui en dépôt aux Archives départementales.
2001 : les Archives s'installent sur le site de la maison des syndicats. Les fonds, jusqu'alors dispersés sur plusieurs sites, sont regroupés sur un site global de conservation, de traitement et communication.
2005-2007 : suite à l'arrivée de deux archivistes professionnels à la tête du service, l'équipe s'étoffe afin de répondre à l'élargissement et à la technicité des missions, au niveau de la collecte, de l'informatisation et de la valorisation.
2015 : le 28 juillet, suite à un épisode météo exceptionnel, deux magasins d'archives sont inondés. L'équipe travaille durant plusieurs mois au sauvetage des fonds endommagés.
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