Au parc du Verney, la Ville accompagne l'un de ses plus vieux arbres dans sa fin de vie

Des travaux sont en cours au parc du Verney. Les services de la Ville réalisent un réaménagement de la circulation piétonne et la mise en sécurité d'un des plus vieux arbres du parc qui menace de s'écrouler.

Le parc du Verney abrite une diversité d'arbres dont un Pterocarpya, appelé également "noyer du Caucase". Il se situe en bordure de parc et procure chaque été, fraîcheur et ombre pour tous les usagers du parc grâce à ses branches tentaculaires. Les usagers du parc auront sûrement noté la présence de cet arbre imposant et majestueux au tronc grumeleux. Les spécialistes évaluent son âge à environ 150 ans. Il est le spécimen recensé de son espèce au diamètre le plus large de France et aurait été planté pour célébrer le rattachement de la Savoie à la France, en 1860. Il fait ainsi partie des plus vieux arbres de la ville.

Un arbre majestueux et historique

Cet arbre, en plus de porter un nom dinosauresque, a ainsi vu et vécu de nombreuses périodes de l'histoire de Chambéry. Il aura ainsi vécu le rattachement de la Savoie à la France, survécu aux bombardement de la ville, assisté à sa libération, vu la Rotonde se construire ainsi que le Phare et participé à tous les festivals du parc comme le Marché des continents et Lafibala.

Malade, il est malheureusement attaqué par un champignon. Il semble n'avoir ainsi aucune perspective de survie et menace de s'écrouler sur lui-même. En effet, sa prise au vent et son poids favorisent le risque de rupture.

Caroline de Fréminville

Des solutions pour préserver l'arbre jusqu'à sa mort

En conformité avec la Charte de l'arbre qui a pour but de protéger le patrimoine arboricole chambérien, la Ville a ainsi choisi de ne pas abattre l'arbre. Les services des espaces verts ont ainsi déployé des solutions alternatives pour l'accompagner jusqu'à sa fin de vie tout en assurant la sécurité des usagers du parc.

Parmi elles :

• L'installation de haubans (cordages) au sein de l'arbre et qui permettront de soutenir le poids des branches les plus lourdes afin d'éviter leurs ruptures.
• L'installation de pieux dans le sol, reliés à l'arbre par des câbles métalliques, afin de lui assurer une stabilité et l'empêcher de basculer.
• Mise en place d'anneaux d'ancrage autour du tronc afin de lui assurer une rigidité. Cette installation est à l'image de broches qui peuvent être installées sur une colonne vertébrale.

L'ensemble de ces dispositifs permettent de préserver cet arbre sans impacter davantage son état sanitaire. Les visiteurs du parc du Verney devraient pouvoir profiter de cet arbre encore plusieurs années.

Dans cette configuration, la circulation piétonne sera modifié pour cause de :

• Présence de haubans dans le passage ;
• Risque de rupture de branche charpentière dans le périmètre ;
• Protection du système racinaire.

Un nouvel agencement de la pelouse centrale est ainsi en cours dans le but de préserver le nombre de places assises (environ 1000) lors des événements accueillis au Verney.