Réseau de chaleur urbain (R3C) à Chambéry : où en est-on ?

Transition énergétique
Un an après le lancement de la nouvelle délégation de service public, Chambéry poursuit sa transition énergétique avec l’extension et la modernisation du réseau de chaleur urbain R3C.
Date de publication :
26 sept. 2025
Chantier de réseau de chauffage urbain R3C
© Didier Mazué

Objectif : dépasser 94 % d’énergies renouvelables et de récupération dès 2028, pour fournir une chaleur plus propre, durable et locale.

Un outil collectif au service de la transition écologique

Un réseau de chaleur urbain fonctionne comme un immense chauffage centralisé à l’échelle d’un territoire. À Chambéry, il alimente logements, écoles, hôpitaux, maisons de retraite, bureaux et entreprises en chauffage et eau chaude sanitaire grâce à un système de production et de distribution mutualisé.

Ce mode de chauffage présente de nombreux bénéfices : il remplace des chaudières individuelles, réduit les émissions de CO₂, sécurise l’approvisionnement énergétique, et permet des tarifs stables et compétitifs pour les usagers.

En savoir plus

Un réseau ancré dans l’histoire chambérienne

Créé en 1987 et longtemps géré par la Société chambérienne de distribution de chaleur (SCDC), le réseau a connu une nouvelle étape en septembre 2024. Après un appel d’offres, la Ville de Chambéry a confié son exploitation pour 25 ans à Dalkia (filiale d’EDF), via sa société dédiée R3C, le Réseau de Chaleur de la Cluse de Chambéry.

Le contrat prévoit une modernisation profonde et une extension du réseau, qui dessert désormais Chambéry mais aussi La Motte-Servolex, Bassens et Cognin.

Où en est-on en septembre 2025 ?

Un an après le lancement de la nouvelle DSP, élus et acteurs locaux ont visité les chantiers emblématiques du réseau, mardi 9 septembre. Deux sites ont particulièrement marqué cette étape :

  • La chaufferie de Bissy, où s’opèrent le démantèlement des turbines à gaz, la mise en place d’une sous-station temporaire et la création d’une tranchée stratégique.
  • L’avenue Costa de Beauregard à La Motte-Servolex, où 1,3 km de canalisations sont en cours de pose. Dès cet automne, les premiers usagers de la commune – logements collectifs, écoles, entreprises comme le Crédit Agricole des Savoie – seront alimentés.

Le réseau de chaleur de Chambéry est un levier essentiel pour opérer la transition écologique locale. [...] Les travaux en cours et à venir permettront de moderniser le réseau, de l’étendre, d’éviter l’émission de 75 000 tonnes de CO₂ et de proposer des baisses de tarifs à la plupart des abonnés, particuliers ou industriels. Ce partenariat renforce le positionnement de Chambéry comme un territoire pilote de la transition écologique locale.

Thierry Repentin, maire de Chambéry

Visite des chantiers en septembre 2025
© Didier Mazué

Les travaux à venir dès cet automne

À partir de septembre, plusieurs chantiers structurants vont se poursuivre ou démarrer :

  • la pose de canalisations pour relier le centre-ville et le réseau des Hauts-de-Chambéry, afin de sécuriser le maillage global ;
  • la rénovation de nouvelles sous-stations, après les 70 déjà modernisées ;
  • la modernisation des sites de production, avec des interventions à la chaufferie de Bissy et sur d’autres points stratégiques ;
  • l’extension progressive du réseau vers de nouveaux quartiers et communes de l’agglomération.

Voir les travaux prévus

Ces étapes marquent une montée en puissance du projet, qui s’inscrit dans un calendrier de travaux jusqu’en 2030.

Chantier de rénovation du chauffage urbain R3C
© Didier Mazué

Les chiffres clés après un an de délégation de service public R3C :

  • Plus de 100 chantiers engagés ;
  • 76 m³ d’eau économisés chaque semaine sur le réseau de Croix-Rouge ;
  • Déjà plus de 70 sous-stations rénovées ;
  • Un taux d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) attendu à 94,5 % à terme ;
  • Plusieurs milliers d’heures d’insertion réalisées.

Et après ?

Avec un investissement global de 245 M€ d’ici 2030, le réseau R3C poursuivra son extension, sa modernisation et son interconnexion. Objectif : dépasser 94 % d’énergies renouvelables et de récupération dès 2028, pour fournir une chaleur plus propre, durable et locale. Soutenu par l’ADEME via son Fonds Chaleur, le réseau constitue un levier majeur de décarbonation et de coopération intercommunale, au service des habitants, des équipements publics et des entreprises du territoire.

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