La précarité menstruelle c’est quoi ?

Toute personne qui éprouve des difficultés financières à disposer de suffisamment de protections périodiques pour se protéger correctement pendant ses règles est en situation de précarité menstruelle.

La Ville de Chambéry lutte contre la précarité menstruelle

Quatre distributeurs de protections périodiques (tampons et serviettes) bio et gratuites sont en accès libre dans différents bâtiments municipaux pour toute personne qui en aurait besoin.

Cette initiative de la Ville de la Chambéry vise à briser le tabou des règles, lutter contre la précarité menstruelle et répond à un enjeu de dignité humaine. Ces distributeurs ont pour vocation d’aider des personnes qui ne sont pas en mesure d’assumer le budget mensuel de l’achat des protections, de dépanner les personnes prises de court par l’arrivée de leurs règles et de contribuer à lever le tabou des menstruations en mettant le sujet sur la place publique. Encore trop de jeunes sont peu ou mal informés sur ce phénomène biologique naturel. Les distributeurs et les affiches amènent donc aussi de la discussion et de l’information.

4 lieux équipés de distributeurs

A Chambéry, 4 lieux sont équipés de distributeurs de protections périodiques :

• La Médiathèque Jean-Jacques Rousseau
• La Bibliothèque Georges Brassens
• La Dynamo
• Le Centre Social d'Animation du Biollay

Un distributeur mobile est disponible à la Maison des Associations et peut être emprunté par les associations organisatrices d’événements.

Ces distributeurs viennent en appui de ceux déjà installés dans les campus de l’Université Savoie Mont Blanc :

• 7 sur le campus du Bourget du Lac
• 5 sur le campus de Jacob Bellecombette
• 1 à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Chambéry

Des protections naturelles

Trois types de protections périodiques sont disponibles dans les distributeurs : des tampons (avec ou sans applicateur) et des serviettes hygiéniques.

Ces protections sont constituées à 100 % de coton biologique et ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens. De plus, elles sont biodégradables, ce qui constitue un véritable enjeu écologique puisqu’on estime à près de 2 milliards le nombre de tampons et de serviettes jetés en France chaque année.

Lutter contre la précarité menstruelle et lever le tabou des règles

En France, près de 4 millions de personnes sont en situation de précarité menstruelle d’après l’enquête d’Opinion Way pour l’association Règles élémentaires datant de 2023. Selon cette même source, cela représente 31% des femmes menstruées de 18 à 50 ans. Ces chiffres révèlent une réelle difficulté pour de nombreuses personnes à se fournir en protections périodiques, à vivre dignement leurs règles et à pouvoir en parler.

Gêne, honte, maladies, décrochage scolaire ou encore absentéisme découlent de cette problématique. Le nombre de personnes confrontées à la précarité menstruelle ne cesse d’augmenter et ce sont principalement les jeunes (18-24 ans) qui se retrouvent en première ligne : une jeune française sur deux connaît des difficultés pour se procurer des protections périodiques ou en changer aussi souvent qu’il le faudrait (toujours d’après la dernière enquête de Règles élémentaires).

Afin de briser le tabou des règles et de sensibiliser aux questions des menstruations, des actions de sensibilisation sont menées par la Ville de Chambéry avec les associations du territoire.

À travers l’exposition « Pas de tabous entre nous » installée sur l’espace public au printemps 2025, la Ville de Chambéry souhaite sensibiliser, informer et rendre visible le sujet des menstruations, en abordant des thématiques telles que le tabou des règles, la précarité menstruelle et les différents impacts physiques et psychologiques des règles.

L’exposition a été déployée dans trois lieux de la ville : la Place des Eléphants, le Parvis de la Mairie de Quartier des Hauts-de-Chambéry et le Parvis de la Mairie de Quartier du Biollay sur une durée d’un mois afin de toucher un public large et varié dans différents quartiers de Chambéry. Composée de 12 panneaux illustrés et accessibles, elle aborde plusieurs grands thèmes : la diversité des vécus menstruels, le tabou des règles, la précarité menstruelle, les impacts physiques et psychologiques des règles, les conséquences sociales des règles ou encore les initiatives en faveur d’un meilleur accès à l’hygiène menstruelle.

Chiffres clés

• En France, 4 millions de femmes sont en situation de précarité menstruelle.
• Chaque personne menstruée dépense entre 21€ et 125€ chaque année en produits menstruels à usage unique.
• En France, 4 personnes sur 10 se déclarent gênées d’aborder des sujets comme les règles ou l’endométriose.
• 2 femmes sur 5 dans le monde ne vont pas à l’école ou au travail quand elles ont leurs règles.
• 45% des femmes de moins de 40 ans disent qu’il est difficile de parler de la ménopause à cause du tabou.