Le 9 octobre 2025, la France honore l’un de ses plus grands hommes en faisant entrer Robert Badinter au Panthéon. Avocat, ministre de la Justice, président du Conseil Constitutionnel, il fut surtout celui qui fit abolir la peine de mort en France en 1981. Une vie de combats, de convictions profondes et de fidélité à des valeurs qui trouvent, à Chambéry, un écho tout particulier.
Robert Badinter a tissé un lien personnel fort avec Chambéry et Cognin. Réfugié de la persécution antisémite durant la guerre, il y a trouvé le soutien de la population, une solidarité qu'il n'oublia jamais. C'est au lycée Vaugelas qu'un événement crucial a profondément marqué sa vision de la justice : à la Libération, l'un de ses professeurs, qui était milicien, fut condamné à mort avant d'être gracié. Cette certitude fut le moteur de son combat le plus important. Devenu ministre, il mena l'abolition de la peine de mort, promulguée le 9 octobre 1981, un engagement inspiré par ses années savoyardes.
Après son décès, le 9 février 2024, la Ville de Chambéry lui a rendu un hommage appuyé lors d'une cérémonie rassemblant habitants, lycéens, élus, associations, et membres du monde judiciaire et éducatif. Le Conseil municipal a également souhaité graver sa mémoire dans l’espace public en renommant la place du Palais de Justice : elle porte désormais le nom de place du Palais de Justice - Robert Badinter.
Ce 9 octobre 2025, jour anniversaire de l’abolition de la peine de mort, des élèves d’une classe de l’école du Biollay, invités par la Présidence de la République, ont représenté Chambéry lors de la cérémonie officielle au Panthéon. Un hommage solennel, à la hauteur de l’héritage laissé par Robert Badinter.