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Expression des élu·es

Dernière mise à jour le jeudi 27 mai 2021

Les textes publiés dans cette rubrique le sont sous l'entière responsabilité de leurs auteurs.

Extrait du journal Chambéry Magazine n°144 - Printemps 2021

Groupe majoritaire

Un budget au service de la relance sociale, économique, écologique et démocratique

Le Conseil municipal a voté le 12 avril dernier le premier budget primitif du mandat. Nous sommes fiers de cet engagement de 130,8 millions d’euros au service des Chambériennes et des Chambériens, pour les protéger des conséquences de la crise, accompagner la relance sur tout le territoire, et enclencher les transitions nécessaires.

Un premier budget marqué par la crise Covid.
L’épidémie et ses conséquences ont coûté 2,7 M€ en 2020 : la prudence est donc de mise pour l’exercice 2021. Depuis plus d’un an, les collectivités locales sont en première ligne, des premières distributions de masques à l’organisation de la campagne de vaccination. Écoles, personnes âgées, commerçants, restaurateurs, associations… Nombreux sont ceux que nous accompagnons au quotidien pour faire face à la crise.

Un budget et de transition entre deux mandats.
En 2021 et en 2022, la Ville continue à porter des engagements pris par l’équipe précédente. Ce sont parfois des héritages qui pèsent lourdement sur les comptes ; ce sont aussi des projets dont la poursuite relève de la continuité républicaine et qui vont bénéficier à notre ville.

Un budget primitif 2021 qui incarne nos premières réalisations et orientations, avec de premiers gestes emblématiques de notre programme qui permettent d’incarner très concrètement les priorités : transition écologique, services publics, solidarités, proximité, démocratie participative.

Nous mettons les moyens là où ils sont nécessaires, comme le montre la priorité donnée aux écoles et à notre jeunesse. C’est le sens du grand plan de rénovation et désimperméabilisation des cours d’écoles que nous déploierons à l’échelle du mandat, du retour d’ATSEM dans les classes maternelles ou du programme d’accompagnement consacré aux jeunes sortis du système scolaire.

Nous assumons également la préservation des subventions allouées aux associations, qui font vivre notre cité. Nos associations sont à la fois une chance et une fierté. Nous voyons d’ailleurs en période de crise combien le lien social et la solidarité reposent souvent sur elles. C’est pourquoi il n’était pas question de réaliser des économies sur ces subventions. Nous avons au contraire décidé d’augmenter l’enveloppe de plus de 65 000 euros pour soutenir de nouvelles structures dans le champ de la transition écologique, de la solidarité et de la prévention notamment.

Un budget sobre et équilibré
Loin des caricatures que certains veulent dresser, nous présentons un budget exemplaire, prudent et à la hauteur des enjeux sociaux, économiques et écologiques de notre temps.

Face à la crise, la prudence est indispensable. Nous savons que des recettes n’arriveront pas et que des dépenses supplémentaires surviendront. Nous choisissons la prudence aujourd’hui, avec la perspective de pouvoir bonifier le budget à l’occasion de décisions modificatives en cours d’année.

Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages chambériens, nous avons fait le choix de ne pas augmenter leurs impôts. Afin de ne pas entacher les capacités financières de la Ville, nous remboursons cette année plus de 11 M€ de dettes. Afin de préparer l’avenir, nous investirons cette année plus de 25 M€ et souhaitons maintenir cette trajectoire budgétaire pendant l’ensemble du mandat.

Enfin, nous sommes convaincus qu’une bonne gestion des finances de la Ville passe obligatoirement par la mobilisation de nos partenaires. Il faut pour cela défendre quotidiennement les intérêts de Chambéry auprès de l’Etat, le Département, la Région et bien d’autres. Nous avons déposé 13 dossiers au titre du Contrat de relance et de transition énergétique et attendons désormais les réponses de l’Etat. Ce travail partenarial de recherche de financements fut trop négligé par le passé, il est pourtant essentiel pour faire valoriser les formidables atouts de notre ville.

Chacun peut le mesurer : il s’agit malgré les contraintes, malgré la crise, d’un budget ambitieux et responsable. Les Chambériennes et les Chambériens verront cette année des améliorations de leur cadre de vie, avec une cohérence d’ensemble qui traduit nos orientations de long-terme pour notre ville.

Thierry Repentin, Aurélie Le Meur, Martin Noblecourt, Christelle Favetta Sieyes, Jimmy Bâabâa, Claire Plateaux, Jean-Pierre Casazza, Raphaële Mouric, Jean-François Beccu, Sophie Bourgade, Daniel Bouchet, Isabelle Dunod, Gaëtan Pauchet, Lydie Mateo, Claudine Bonilla, Florence Bourgeois, Farid Rezzak, Benjamin Louis, Cyndie Picot, Marielle Thiévenaz, Dominique Loctin, Micheline Myard-Dalmais, Michel Camoz, Alain Caraco, Jean Ruez, Pierre Brun, Françoise Rahard, Salim Bouziane, Philippe Vuillermet, Jean-Benoît Cerino, Marianne Bourou, Sara Rotelli, Sabrina Haerinck, Mathieu Le Gagneux, Marie Bénévise

Groupe minoritaire

Le premier budget d’une municipalité est un acte fort, il pose les axes prioritaires qui seront les piliers du prochain mandat. C’est là, l’exercice auquel la nouvelle majorité s’est astreint lors du dernier conseil municipal.

Nous avions lors du Débat d’Orientation Budgétaire, été surpris que les nouveaux élus refusent systématiquement de répondre à nos questions et à nos demandes de précisions.

Lors du dernier conseil, Benoit Perrotton, ancien adjoint aux finances, a pu largement insister sur les craintes qui sont les nôtres face à deux constats alarmants : ce nouveau budget est celui d’un autre temps, celui des anciennes pratiques : non-maitrise des dépenses de fonctionnement et augmentation de la dette sont donc de retour !

Ainsi, la ville, pour la première fois depuis 2014, va avoir un niveau de dépenses qui ne lui permettra pas de faire face au remboursement du capital de ses emprunts. C’est ce qu’on appelle une épargne nette négative, qui sera de près de 1 million d’euros en 2021. De même, le montant des nouveaux emprunts en 2021 est ainsi en augmentation de plus de 30 % par rapport à celui budgété de 2020 (11,7 millions d’euros contre 8,8 millions d’euros) et dépassera le montant des emprunts remboursés cette même année.

Alors que nous sommes tous conscients que la santé financière dans laquelle nous avons laissé la ville il y a quelques mois, était fragile et nécessiterait la plus grande attention pour ne pas replonger, notamment après tous les efforts fournis pour assainir les comptes de la ville ces 6 dernières années, en particulier les emprunts toxiques, il aura fallu à peine quelques mois aux nouveaux élus pour reprendre les bonnes vieilles habitudes d’avant 2014…

Concernant le dossier «chaud» de ce début de mandat, nous parlons bien évidemment du parking Ravet, dès son arrivée, la nouvelle majorité a suspendu les travaux pendant plusieurs semaines, alors même que dans cette période de crise sanitaire, les activités économiques souffrent déjà beaucoup et que ce projet de parking est attendu depuis longtemps par les commerces de centre-ville.

Les nouveaux élus lançaient pendant ce temps-là, une pseudo concertation, visant à satisfaire un électorat qui attendait une remise en cause complète de ce projet, pour absolument ne rien changer au projet d’origine ! Perte de temps, insatisfaction complète des Chambériennes et des Chambériens, tant ceux favorables au projet que ceux favorables à son arrêt complet !

Ce temps d’arrêt du chantier devait avoir des conséquences financières.

Lors du dernier conseil, nous avons enfin pu découvrir le nouvel avenant à la délégation de service public pour la construction et l’exploitation de parcs en ouvrage et d’enclos de stationnement avec la société QPark.

Nous l’attendions, et nous le redoutions.

Nous avons étudié et décortiqué les chiffres et tableaux transmis ce qui nous a permis de mettre au jour la vérité.

Alors même que la Mairie tente de faire croire que le coût de l’arrêt de chantier n’est «que» de 2,4 millions d’euros, ce qui est déjà une aberration, nous avons démontré que les surcoûts ont été largement compensés par cet avenant toxique.

Ainsi, ce retard va coûter cher aux chambériens :

  • Un coût de stationnement beaucoup plus élevé : rien que sur les 10 prochaines années, c’est un surcroît de recettes pour le délégataire de 4,3 millions d’euros !
  • Deux ans et demi de redevance et de recettes fiscales abandonnées, dès maintenant, pour un coût de 1 million d’euros qu’il va falloir compenser, ou qui remettra en cause l’équilibre budgétaire de la ville
  • Un cadeau de 5,7 millions d’euros au délégataire en fin de concession !

Les 2,4 millions d’euros d’arrêt de chantier sont donc très largement compensés à QPark et, contrairement à ce que les élus de la majorité tentent de nous faire croire, ce sont bien les Chambériennes et les Chambériens qui vont payer plus de 10 millions d’euros supplémentaires au délégataire, une somme exorbitante pour une opération de manipulation à finalité purement électoraliste !

Nous ne cautionnons pas un tel gaspillage d’argent public ! Le dernier conseil municipal nous aura permis de découvrir quelles sont les nouvelles priorités de la municipalité et elles sont assez claires, de nouveau on joue avec l’argent du contribuable comme s’il s’agissait de billets de Monopoly, cela n’augure rien de bien encourageant pour les années à venir… A suivre !

Alexandra Turnar, Sandrine Garçin, Sylvie Koska, Aloïs Chassot, Laïla Karoui, Walter Sartori, Nathalie Colin-Cocchi, Philippe Cordier, Isabelle Rousseau, Benoit Perrotton