Présentation des collections

Le musée des Beaux-Arts abrite une vaste collection de peintures, de sculptures et d’arts graphiques. Bien que la peinture italienne y soit largement représentée, des œuvres issues des écoles du Nord et française occupent également une place importante. La collection se distingue aussi par une forte identité régionale, mise en valeur à travers des artistes originaires de Savoie, y travaillant ou ayant illustré ce territoire.

Les œuvres italiennes

Les œuvres italiennes forment une part essentielle de la collection grâce aux dons et legs du baron Hector Garriod, collectionneur et marchand d’art savoyard établi à Florence. Entre 1863 et 1883, ses libéralités successives ont permis d’enrichir le musée de 244 tableaux, principalement italiens, datant du XIIIe au XVIIIe siècle. Ces œuvres privilégient les écoles de Florence (Domenico di Michelino, Domenico Veneziano, Stefano Pieri, Giovanni Battista Naldini, Santi di Tito, Felice Ficherelli, Anton Domenico Gabbiani…), Naples (Mattia Preti, Luca Giordano), et Venise (Titien, Paolo Pino, Bartolomeo Nazari, Giuseppe Zais), tout en incluant des artistes flamands ayant travaillé en Italie (Sustermans).

Ce corpus se distingue par une prédominance d’œuvres maniéristes, caravagesques et baroques, tout en incluant également quelques œuvres des primitifs et de la Renaissance italienne. Le fonds a été complété en 1978 par un dépôt exceptionnel du musée du Louvre : un retable siennois de Bartolo di Fredi, représentant une contribution majeure à l’ensemble.

Huile sur toile de Mattia Preti
Huile sur toile de Mattia Preti :
La mort de Didon, XVIIe siècle, Mattia Preti (1613-1699), huile sur toile

Les œuvres issues des écoles du Nord et française

En 1890, Léonce Mesnard, Maître des Requêtes au Conseil d’État, offre au musée 462 œuvres, majoritairement hollandaises et flamandes du XVIIe siècle (Nicolas Lachtropius, Adrian Stalbemt, Pieter Bloemen…). Composée de paysages, de natures mortes et de scènes de genre de petit et moyen formats, cette collection renforce significativement la qualité et la diversité du fonds. Elle comprend également de nombreux paysages français du XIXe siècle (Louis Isabey, Victor Dupré, Georges Michel... ).

Après l’annexion de la Savoie à la France en 1860, de nombreux dépôts de l’État viennent enrichir les collections du musée, en particulier avec des œuvres du XIXe siècle acquises au Salon de Paris (Jérôme Langlois, François Gigoux, Philippe Jeanron, Henri Saintin).

Le fonds régional

L’ancrage régional de la collection s’exprime aussi à travers un important fonds consacré à la création en Savoie. Il débute avec les Primitifs de Savoie, un ensemble de peintures sur bois datant de la fin du XVe siècle, provenant d’églises et de monastères de Chambéry et de ses environs. Ce fonds s’est enrichi en 1850 grâce à une donation du roi Victor-Emmanuel II de Savoie, comprenant une vingtaine d’œuvres, dont plusieurs réalisées par des artistes majeurs de la cour de Savoie, tels que Francesco Beaumont et Laurent Pécheux.

Le fonds régional se prolonge avec des artistes savoyards du XIXe siècle, formés à Genève ou à Paris, comme Hugard de la Tour, Jean-Baptiste Peytavin ou François Cachoud. Il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour voir intégrer dans les collections des artistes issus de l’école de peinture de Chambéry, influencés par les recherches autour du paysage et de la représentation de la montagne, tels que Joseph Communal, Francis Cariffa ou Lucien Poignant.

Les sept Athéniennes et le Minotaure, 1802
Les sept Athéniennes et le Minotaure, 1802 :
Les sept Athéniennes et le Minotaure, 1802, Jean-Baptiste Peytavin (1767- 1855), huile sur toile

Jean-Baptiste Peytavin (Chambéry, 1768 – 1855)

Les Sept Athéniennes et le Minotaure, 1802

Huile sur toile

Don de l’artiste, 1808, Inv. M 881

Hauteur : 295 cm, Largeur : 369 cm

Les collections en ligne

Le musée des Beaux-Arts de Chambéry met en ligne une partie de ses collections.