L'histoire du lieu

L’Hôtel de Cordon est un ancien hôtel particulier, maison d’une famille noble, situé au cœur du secteur sauvegardé de Chambéry. Cet immeuble se situe à proximité de l’Hôtel de Ville, de la Cathédrale et de la Place Saint-Léger.

Construit à la fin du XVIème siècle, dans la « dizaine de la Grande Rue », il est édifié par la famille Milliet, comtes de Challes, qui le céda au marquis Victor-Amédée Sallier, comte de la Tour et marquis de Cordon, après le décès du dernier des descendants en 1777. Situé dans le quartier de la Boucherie, cet hôtel aristocratique côtoyait l’écorcherie et avait pour voisin Monsieur d’Oncieu, marquis de la Bâtie. Au XVIIIème siècle, il fit l’objet d’un réaménagement intérieur et des façades principales. Réquisitionné comme bien national à la Révolution, il est occupé par les conventionnels dont l’abbé Grégoire et Hérault de Séchelles, puis par l’administration du département. Aux XIXème et XXème siècles, les propriétaires y apportèrent le confort moderne et un décor de qualité, comme les papiers peints visibles au premier étage.

Cet hôtel est traversant. Il dispose de deux accès :l’un par la rue piétonne Saint-Réal et l’autre par les allées piétonnes débouchant sur la place Saint-Léger, la rue de Boigne, ou la rue Métropole.

Le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine prend place sur deux niveaux de l’hôtel particulier : le rez-de-chaussée, sur une superficie de 205 m² environ et le premier étage du corps d’habitation principale, à la place d’un ancien appartement, sur environ 366 m². Il présente un intérêt indéniable pour le patrimoine chambérien, ayant conservé le témoignage de différentes constructions réalisées depuis le XVIème siècle. Au cours du chantier d’implantation du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, deux découvertes ont été intégrées au projet, à savoir un plafond à poutraisons composites du XVIème siècle sur lequel apparaissent des traces d’un décor peint en noir et des fresques en trompe l’œil, dont une partie ont été rendues visibles et restaurées.